Sonne le clairon,
le soldat se lève,
En habit de combat, il ne fait pas grève,
Heureux de défendre son pays,
Il part sans regarder derrière lui.
Sous
un immense ciel nuageux grisé par les bombardements,
Les mitraillettes et les fusils crachent leurs balles violemment,
Mais, le brave soldat avance, droit, fier, il n'a pas peur
De ce monde plein de haine et d'horreur.
Après
plusieurs heures interminables de combat acharné,
Un calme angoissant s'est installé sur le champ de bataille ensanglanté,
Tandis que là, debout au milieu de la prairie,
Le brave soldat regarde autour de lui.
De grosses larmes
coulent sur son visage meurtri,
En regardant tous ses amis allongés sur cette terre cramoisie.
Défigurés, avec de grands yeux ouverts,
Ils implorent le ciel pour que la paix règne dans cet univers.
Seul, au milieu
de ce carnage, à pas lents il s'en va.
Plus rien, plus personne ne le retient dans ce monde ingrat.
Au loin, on entend le clairon pleurer pour tous ces vaillants guerriers
Qui, en donnant leur vie, ont combattu pour leur patrie bien-aimée.
De retour chez
lui, sa mère veuve depuis bien longtemps,
Accueille, les bras grands ouverts, son merveilleux enfant,
Mais lui, tout au fond de son cur, la guerre ne l'a pas épargné
Un soir, par une belle nuit étoilée, sous un vieux chêne,
il s'est suicidé.
Sonne
le clairon
Le soldat est revenu à la maison,
Sonne le glas,
Il est mort ici-bas
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