Poésie de :

 

 

 

 

Trois heures sonnent au clocher de ma nuit ...
Mes pensées s'envolent, s'élancent sans bruit
Telles des elfes côtoyant des dragons
M'assaillant de toutes parts, comme des frelons

Souvenirs gais frôlant mes angoisses
Idées folles chevauchant la poisse
Jeunesse perdue caracolant sur mur de vieillesse
Joies passées heurtant la tristesse

Quatre heures sonnent au clocher de ma nuit …
Du cœur de l'abîme, je cueille le fruit
Tour à tour rose ou noir
Selon l'espoir ou le désespoir

Joies vécues basculant vers la désespérance
Fiertés éphémères hantant mes impatiences
Amitiés sincères sombrant dans l'oubli
Détente méritée cohabitant avec l'ennui


Cinq heures sonnent au clocher de ma nuit …
Les yeux grands ouverts sur ce qu'est ma vie
Je reste là, étendue, immobile
Presque sans consistance, fragile


Projets flamboyants sur fond d'incompréhension
Heures de gloire exaltantes sur fond de questions
Illusions tourbillonnant sur fond déceptions
Papillon fascinant sur fond de perdition

Six heures sonnent au clocher de ma nuit …
Le jour commence à poindre, j'entends des gazouillis
Que d'heures passées à réfléchir sur les misères du monde
Que de minutes, de secondes, dans la même ronde

Beautés de notre Terre souffrant de l'ignorance des Humains
Nos enfants chéris confrontés constamment aux vauriens
Notre belle humanité flirtant avec la décadence
Confiance sereine se heurtant soudain à la méfiance

Sept heures sonnent au clocher de ma nuit …
Le soleil se lève à l'horizon, je m'en réjouis
Je vais pouvoir, maintenant, me lever
Et laisser derrière moi tous ces fantômes englués

Dehors, allègrement, les oiseaux s'égosillent
Effaçant, gaiement, toutes les peurs de ma nuit
M'apportant la promesse d'une belle journée
Allez, debout, je vais en profiter ! ...