Très peu d'amis partagent ma vie,
Sur moi, la solitude étend son lourd manteau d'ennui.
Devant elle je suis faible et désarmée,
Mais rien ne pourra m'empêcher d'espérer.
Pourra-t-elle réduire en cendres mes souvenirs du passé ?
Que, durant toute une vie, j'ai entassés.
Toi, solitude qui me fait tant souffrir,
Contre toi, je vais me battre pour ne pas fléchir.
De moi, tu veux éloigner le bonheur
En prenant possession de mon âme et de mon cœur.
Sous un ciel sombre, tu veux noyer toutes mes lumières,
Afin de m'indiquer le chemin qui mène aux portes de l'enfer.
Tu es un champ défleuri couvert de brume,
Dont les seules moissons sont celles de la peine et de l'amertume.
Silencieuse, tu ne fais pas de bruit
Et c'est cette souffrance qui, à jamais, me meurtrit !